On nous en avait beaucoup parlé, nous avons enfin pu le
rencontrer. Monsieur Lavin, spécialiste de la fraise au
Chili, a accepté de nous recevoir à lInstitut
dInvestigation de Cauquenes.
Daprès tous les renseignements, tant au niveau
scientifique quau niveau historique, quil nous a apportés,
la fraise au Chili savère être plus quun
fruit; un véritable symbole national, comme en témoignent
quelques pages du premier récit épique du Chili,
« lAraucania »... Et ce depuis fort longtemps
puisque les Indiens picunches et mapuches, les premiers à
lavoir cultivée, la consommaient fraîche, séchée
ou en jus de fruit fermenté, médecine employée
pour lutter contre les maux de ventre. La boisson offerte aux
invités dhonneur nétaient autre que
de lalcool de fraise : le « lahuene mushca ».
Mais ce symbole, comme on la évoqué à
plusieurs reprises, tend aujourdhui à disparaître...
Sous la direction dArturo Lavin, un programme de collecte
et de sauvegarde des plants de « Fragaria Chiloensis »
a été mis en place depuis 1992.
Pourquoi ne pas la relancer sur le marché ? Lidée
a vu le jour lan passé. Les réactions ne se
sont pas faites attendre. Les plus jeunes, surpris (« Est-elle
mûre ? ») se sont laissés conquérir;
les plus âgés, se sont remémorés les
champs de fraises blanches à perte de vue
et ont
pu de nouveau goûter sa saveur incomparable.
Lessai dexportation en 1999 aux Etats Unis, couronné
de succès, laisse présager un avenir meilleur à
la frutilla
Désormais, une question sur toutes les
lèvres :
à quand les fruits de la frutilla aux bons soins des agriculteurs
chiliens en France ?
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