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du 5 au 14 août 2000 |
Isla Chiloé, playa Cucao. Les dunes de cette belle plage
ourlée de gigantesques rouleaux sont couvertes de Fragaria
chiloensis sauvages. Ici, un de nos «caballos» dans
les fraises
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Depuis plus dun mois, nous vous parlons de la fraise chilienne
Quelques précisions simposent à présent.
Dun point de vue scientifique, la Fragaria chiloensis, sous-espèce
chiloensis, est une plante native du Chili dont on peut distinguer
deux formes :
la forme patagonica, fraise sauvage à petits fruits rouges
qui pousse le plus souvent sur les plages, nommée par les
Mapuches « Lahueñe » (quelques plants sylvestres,
forts rares, donnent des fraises de couleur blanche) et
la forme chiloensis, celle qui fut ramenée par Amédée
Frézier à Plougastel, plante cultivée à
gros fruits blancs, nommée par les Mapuches « Quellghen
» ou « Kellen ».
De façon plus courante, les fraises « chiliennes »
sont appelées « frutillas », ce qui signifie
en espagnol « petit fruit ». Une explication possible
: les colons espagnols, en voyant la fraise blanche inconnue à
leurs yeux (puisquinexistante en Europe !) lauraient
alors baptisée « frutilla ».
Les fraises « européennes », toutes rouges, implantées
au Chili, sont quant à elles, appelées « fresas
» ou « freson ».
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Gonzalez de Najera rapporte en 1866 un ingénieux
stratagème inventé par le peuple indigène afin de
résister à linvasion des colons espagnols.
Au cur des forêts, les Mapuches plantaient des frutillas :
une tentation irrésistible pour les soldats affamés qui
se jetaient sur les petites fraises
Moment tant attendu par les
Indiens, qui aidés par les forces de la nature, remportaient une victoire.
Morale de lhistoire :
La pique aux fraise, en tout temps, en tout lieu, peut savérer
dangereuse...
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